Sagesse de l’ambiprophète
Mes deux têtes sont bien d’accord,Cet univers n’est qu’un décor ;Bien sommaire est la mise en scène,Les figurants, ce sont nos corps.
Mes deux têtes sont bien d’accord,Cet univers n’est qu’un décor ;Bien sommaire est la mise en scène,Les figurants, ce sont nos corps.
Le vin du versificateurN’a point d’effets dévastateurs,Mais il le rapproche de Dieu,N’en déplaise au prédicateur.
Moi qui suis l’éternelle absente,Je suis, malgré tout, fort puissante ;Je peux envahir ton esprit,Moi, sans que tu ne le ressentes.
Chacun sur terre est un errant,Ce n’est pas toujours apparent ;Mais moi, je suis vraiment nomade,J’ai des rêves pour carburant.
Moi qui ne sais pas m’exprimer,Tu ne me verras pas rimer ;Pourtant, je n’en pense pas moins,Sans qu’on vienne me réprimer.
Beaucoup d’amis souvent l’invitent ;On dirait qu’elle les évite,Mais elle arrive, après la fête,Ne s’y rendant pas assez vite.
Mon beau visage est verdoyant,Je sais que c’est un peu voyant ;Il est tout de même moins laidQue ceux des démons larmoyants.
J’ai perdu ma vie et ma flamme,Mais je n’ai pas perdu mon âme ;Je suis morte, c’est entendu,Je ne vais pas en faire un drame.
Je traverse l’espace-tempsComme un fantôme inconsistant ;J’interagis pour informerLes observateurs compétents.