Feuille d’azur et d’argent
Sur une branche inexistanteQue flagelle une pluie battante,Cette feuille aux couleurs de cielDans la forêt de Longue Attente.
Sur une branche inexistanteQue flagelle une pluie battante,Cette feuille aux couleurs de cielDans la forêt de Longue Attente.
— D’après les sorts divinatoires,Voici l’accès d’un territoireOù tout marche mieux, par magie.— Y croire est une erreur notoire.
Je suis du penseur le bouffon,Mes badinages sont profonds ;C’est pour le bien des étudiants,Leurs certitudes se défont.
Le son des langues de l’Empire,Je m’en délecte, et ça m’inspire,Même si je n’en parle aucune,Ni le dialecte des vampires.
L’eau des Enfers n’est pas limpide,Les ondins sont vraiment stupides ;Mais ce que j’apprécie le moins,Ce sont les poissons insipides.
Être un mammifère, un reptile,Pourquoi ces distinctions subtiles ?Votre esprit classificateurSe rend, par là-même, infertile.
Je suis prisonnier dans ce verre,C’est un véritable calvaire,Pourquoi me décris-tu ainsiDans ta chanson, maudit trouvère ?
Cet oiseau n’est pas fatalisteCar c’est un pur probabiliste,Il acquit cette compétenceEn écoutant un fabuliste.
Sans un arbre est ce paysage,Ce qui n’est pas un bon présage ;Par instants se laisse entrevoirD’un elfe pensif le visage.