Dromadaire contourné
Toujours je transporte ma bosseQue mon maître fréquemment brosse ;Je vais voir mes copains moutonsSans nulle crainte des molosses.
Toujours je transporte ma bosseQue mon maître fréquemment brosse ;Je vais voir mes copains moutonsSans nulle crainte des molosses.
La feuille de l’année dernièreDort sous la terre printanière ;Ses éléments se recombinentEntre eux, de diverses manières.
Pour triompher de la noirceur,Pour en traverser l’épaisseur,Je n’épargne pas mes rayons ;J’aide la nef et le passeur.
Ici, des palais invisiblesBâtis pour des hôtes paisibles ;Ils partagent le sentimentQue de se montrer, c’est nuisible.
Fleurissent des fleurs sacrilèges,De ce lieu c’est le privilège ;Le petit diable jardinier,C’est un expert en sortilèges.
Je fleurissais dans la clairièrePour les avettes buissonnières ;Ce fut une aimable saison,Mais ce fut aussi la dernière.
Je n’ai rien à faire d’un maître,Le collier, vous pouvez l’omettre ;Je veux vadrouiller librementAu sein d’un vaste périmètre.
« Ce mois porte un nom de planète »,Me dit une bergeronnette ;Foi de lune, je veux le croire,Ça vient d’un volatile honnête.
Je ne suis pas très angéliqueEt nullement évangélique ;Mais je suis bien plus élégantQu’un pauvre démon famélique.