Cochonfucius
Cochonfucius (孔八戒) est le fruit de l’union, hélas contraire aux décrets du Ciel, entre le porc bouddhiste (猪八戒) du Voyage en Occident où il accomplit des exploits burlesques, et le sage moraliste (孔子).
On le trouvait jadis vers vingt heures à la taverne de Cluny au quartier latin, ou en mille autres lieux. D’un jardin assombri lui parviennent des propos impliquant des variations et des assemblages ineffables, ce sont les imprécations d’un moine solitaire, ou bien des rubaiyat créoles, ou la liste des saints, ou le bel armorial de Gironde.
Quant à sa production artistique, après des commencements scabreux, ou même quelque chose de pire encore, notre héros, tel un diable travesti en ermite, ne s’intéresse plus qu’à des fables instructives, ou à d’autres sujets innocents, comme les langues exotiques, les bracelets magiques, les textes sobieszczanskiens ou encore les pictagores berthelinesques, ou même des histoires de hannetons calligraphes.
Il ne sait pas quoi penser de la chanson de la colonie, et encore moins des couplets du gyrovague. Il peut rester soixante trimestres sans trop savoir quoi faire, à part composer des sonnets mélancoliques, lire des coupures de presse, s’entretenir avec Yake Lakang et observer des moulins à prière.
Parfois il dort en plein jour, et fait d’étranges rêves de renard, parfois il revit son passé lointain ; il essaie d’argumenter avec une grenouille volante, il se perd dans une ville familière, puis joue aux échecs sur un hexagone tricolore.
Il apprécie une dose de non-sens joyeux ; il assiste occasionnellement aux réunions du groupe de travail STP à Paris ou à celles de la savante Odile et, quand il n’a vraiment rien d’autre à faire, il écoute les conversations entre Philémon et Anatole, ou se promène dans les jardins de Wexler le bon mentor, ou parmi les habitants de l’Ouest et leurs animaux de compagnie innombrables.
Les jours de pluie sont parfois pleins de tels bavardages oiseux, de ceux de Megahal et d’une figure pittoresque dont le nom est Eliza (en hommage à Bernard Shaw), sauf s’il vous plaît mieux de vagabonder en Haute-Garonne dans les villages, ou de rêver parmi les images hétéroclites.
Perplexité du Maître
« Dites-moi quel est le rapport
Entre ma personne et un porc »
Nous a demandé Confucius.
Pour lui expliquer, c’est du sport.
4-3-2005
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Le non-sens joyeux.. une réponse jouissive à notre perplexité devant le monde tel qu’il est. La poésie le plaisir des images et des sons… Que demander de plus ,?
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Voir également
https://www.lenonsens.com/
ainsi que
https://www.google.com/search?q=%22les+mots+en+folie%22+%22forumactif%22&filter=0
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J’aime beaucoup “Cochonfucius” !
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Et le docteur Yaque, il est là quand ?
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Quelques images :
http://images.google.fr/images?q=%22Yake+Lakang%22
et (sans rapport)
http://images.google.fr/images?q=%22Cochonfucius%22+%22artetsemence%22
http://images.google.fr/images?q=%22Cochonfucius%22+%22gthouroude.com%22
http://images.google.fr/images?q=%22Cochonfucius%22+%22Hortus%22
http://images.google.fr/images?q=%22Cochonfucius%22+%22forum-metaphysique%22
http://images.google.fr/images?q=%22Cochonfucius%22+%22heraldiqueblog%22
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J’ai découvert Cochonfucius au Paradis des Albatros et trouve qu’il mériterait de figurer au catalogue de cette bibliothèque virtuelle;
Et si je puis me permettre cette vanne sans doute éculée, tout est bon dans le Cochonfucius
Respect
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Bonjour, cherchant des dits de Angelus Silésius votre blog me vient. Je m’inscris pour recevoir vos publications, et on ne me demande pas sur quelle adresse je désire que cela soit fait (il se trouve que j’œuvre sur plusieurs). Même, nul moyen de voir laquelle de mes adresses a été enregistrée.
Pouvez-vous me renseigner ? L’adresse sur laquelle je souhaite recevoir vos publications est :
Merci à l’avance de votre réponse ! Bien à vous, Sylvie
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Je m’en occupe.
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Il n’est pas demandé d’email car vous utilisez Gravatar. Les messages sont donc envoyés à l’adresse liée à Gravatar. Si vous désirez utiliser une autre adresse. Ne vous connectez pas à Gravatar et remplissez les champs requis. Pour raison de sécurité (la vôtre), j’efface votre adresse du commentaire.
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Merci pour cette explication, Esther.
À très bientôt !
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Quelle maîtrise derrière le cocasse… Ébouriffant
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Apologie de Georges Perros
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J’ai depuis plusieurs jours maintenant (janvier 2020), l’esprit habité par Georges Perros, depuis que j’ai reçu Œuvres, qui compile ses écrits, ça doit se voir à travers ce que je publie. Il est souvent question de lui et encore, je me retiens…
J’ai fait un autre montage sur un de ses textes, que j’hésite à publier et je passe mon temps à réfréner mon envie de publier d’autres passages qui me touchent. Comme je ressens le besoin de les partager, je les lis à Sylvie et puis je les garde sous le coude, je les mets dans mes notes de lecture.
J’ai lu une critique de « Papiers collés » dans l’excellent site Esprit nomade, il y est dit que ses aphorismes sont inégaux, certains frisant la banalité, la pensée de comptoir, dont il était coutumier, des comptoirs de café ! et puis d’autres, qui vous transpercent de part à en part, qui vous disloquent, pour votre plus grand bonheur, bien entendu. Je veux dire que tout à coup, la seule réaction que l’on puisse avoir face aux mots qu’on lit, c’est un étonnement émerveillé.
Le plaisir est total, submerge. C’est moi qui présente les choses comme cela, mais l’idée est là. Par exemple, c’est juste un extrait d’une note, c’est dommage de la couper, mais ça serait très long à recopier, « La poésie est dans la rue, dans le ruisseau, elle est tout à fait dénuée de hiérarchie, elle ne sait pas. Elle ne sait rien, elle est le chant de notre ignorance. Elle ne connait pas son homme, ni ses amours, ni ses idées politiques, ni ses ambitions sociales. Elle est ce qui est toujours là, dans nos jours et nos nuits difficiles, et pourquoi rêvons-nous la nuit, sinon parce qu’elle ne nous lâche pas. Je ne sais évidemment pas si Dieu est mort. Non, je ne sais pas. Mais je me sens travaillé du matin au soir, et vice versa, par ce que j’ignore et qui m’ignore, que j’essaie de récupérer, pour ne pas mourir à moitié, pour que de l’homme qui est en moi ne subsiste rien. Pour ne pas mourir à côté de moi. » (p. 939)
Je pourrais m’essayer à une explication de texte, mais je n’ai pas le courage. C’était pourtant ce que je faisais avant sur mon blog, dans mes premiers articles. Ils m’étaient souvent inspirés d’une lecture que je commentais.
C’était d’ailleurs la suite logique de ce que je faisais avant sa création, je commentais sur les sites des autres, ce que j’y lisais. Pourquoi je ne le fais plus ou quasiment ? Pas parce que ça ne plaisait pas à mes lecteurs, je crois qu’au contraire, beaucoup de ces lecteurs, excellents, j’étais très très étonné de l’intérêt qu’ils portaient à mes élucubrations,
Il y avait parmi eux Esther et Henriette, qui ont toutes deux disparu.
Pour Henriette au moins, je crois que mon virage vers les rimes ne lui a pas plu. Je ne sais pas. En fait, j’écrivais un peu comme Perros, des notes, des aphorismes, une écriture fragmentaire, comme il dit et comme disait surtout Roland Barthes.
Mais bon, je ne choisis pas, tout ce qui m’importe c’est d’écrire. J’ai lu justement dans Perros, une définition, d’Anagramme, je ne l’ai pas retrouvée, je ne l’ai pas bien comprise, je crois que c’est ça, « Écriture de sources, écriture de secours ». (Papiers Collés II)
Alors peut-être mes vers de mirliton, c’est de l’écriture de secours. À un moment, Perros écrit à son ami Butor qui est admiratif de ses huitains, Perros lui répond, « Moi, ce qui m’amuse, c’est de les faire, de naviguer, de voyager comme un furet ou un moineau à travers les lignes. Le ‘front’. »
C’est d’ailleurs le montage que j’ai fait, j’ai pris la photo d’un moineau et je lui ai mis la tête de Perros, et je l’ai inséré entre les lignes d’un de ses huitains. Je ne sais pas ce qui me retient de le publier.
Peut-être parce qu’entretemps, j’avais envie de voir se déplacer l’oiseau-Perros entre les lignes, mais je ne sais pas le faire, je viens à peine d’apprendre à insérer une image sur une autre…
Il faudrait faire ce qu’on appelle un Gif animé.
Le problème que j’ai, je crois, c’est que j’ai un besoin de reconnaissance, que je me demande toujours si les autres vont aimer ce que je fais, en fait je suis très sensible aux likes, aux appréciations, aux nombres de visiteurs, à tout ce qui me laisse penser que les gens apprécient ce que je fais, j’aimerais bien me débarrasser de ce complexe.
Ce matin, sur un site ou je commente l’actualité, quelqu’un a écrit “Magnifiquement dit”, ça m’a fait plaisir.
Ma mère avant de mourir, (j’ai passé des moments magnifiques avec elle pendant cette période), m’a dit que j’écrivais bien, avec une pointe d’admiration, elle ne me l’avait jamais dit, elle faisait mes devoirs de français à ma place, elle aimait ça. Elle n’avait pas fait d’études, mais aimait la lecture.
Elle lisait beaucoup, elle participait à un club de lecture, je me souviens qu’elle recevait ses amies à la maison. Elle a été très digne ma mère dans les derniers moments de sa vie.
En fait, on est toujours digne de quelque chose, et quand on emploie ce mot, sans complément, ça veut dire digne de respect.
Qu’est-ce qui a valu le respect que je lui ai porté à ce moment-là, sans doute, qu’elle ne s’est pas plainte, un peu quand même, de tant en tant elle poussait un petit cri de douleur, c’était très douloureux, mais ce qui dominait, c’était l’attention qu’elle continuait à porter aux autres, ses derniers mots ont été « Merci, vous êtes gentils ».
Je pleure en écrivant cela. Jamais je n’aurais cru que je la regretterais autant, j’étais plutôt distant, comme enfant, enfin plutôt comme adolescent, puis comme adulte, « Vincent, il est sensible », qu’elle disait souvent de moi, mais c’est comme pour la dignité, sensible à quoi ?
Je crois que je suis sensible à la même chose que Perros, à cette chose que je traque jour et nuit, et qui parfois apparaît au détour d’un vers et nous remplit d’un tel bonheur qu’on en perd pied. Ça y est, je crois que j’ai trouvé la forme que je voulais donner à mon montage, je ne vais pas l’insérer dans le texte, je vais le laisser voler à sa guise dans un ciel bleu, enfin, s’il pouvait bouger ça serait mieux.
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Pingback: Le poète | Comme un cheveu
Bonjour, j’ai lu plusieurs de vos poèmes et ils sont magnifiques. Merci d’avoir visité mon blog.
Au plaisir de vous lire.
Amitiés
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Quartier Nansouty à Bordeaux en 2021
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Agnès Aubague
Lucie Bayens
Laurent Cerciat
Laure Carrier
Denis Cointe
Jean-François Chapelle
Joan Coldefy
Luc Detot
Christine Duboz
Véronique Lamare
Emmanuelle Maura
Pascal Pas
Emmanuel Penouty
Patrick Polidano
Xavier Rèche
Barbara Schroeder
Margot Sokolowska
Karinka Szabo-Detchart
Marina Tolstoukhine
Agnès Torres
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Votre blog prendra de la vigueur, il est très beau et très bien construit. Bonne continuité… Au plaisir de venir te lire !
Bien à vous,
Stéphane Kabamba
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Pingback: Mistery Blogger Award – Flavia Vinci
Questions by Flavia Vinci, with my answers :
What makes you happy?
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To visit a second-hand bookshop.
What does scare you the most?
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Bureaucracy.
Would you change anything in your life and in case what?
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I would try more various restaurants at lunchtime.
Which is the mystery that intrigues you the most?
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Neandertal.
What is your relief factor after a long day of work?
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A small glass of beer.
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