Douceur érémitique
Composition de Cochonfucius
Des nuits de solitude et des jours solitaires,
Sans la moindre pensée de souffrance ou d’amour ;
La pluie sur les volets répète son bruit sourd,
Dans l’âtre, le grillon continue à se taire.
L’empereur se souvient des voix des secrétaires
Qui, à ses mots d’esprit, se récriaient toujours ;
Des coqs dans les jardins, qui annonçaient le jour,
Et du valet de chambre à panse de notaire.
En hiver le corbeau qui danse dans les airs,
En été le lézard en beau costume vert :
De ces deux compagnons se satisfait son âme.
Le vieillard, dans son coeur, n’abrite aucun regret,
Son esprit ne cultive aucun remords secret ;
Comme une salamandre, il sourit dans les flammes.
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=nerveze/j-aime-la-solitude-et-me-rends-solitaire
ainsi que
http://heraldie.blogspot.fr/2015/01/douceur-eremitique.html
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Pingback: Douceur érémitique – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
C’est peut-être un peu de ta “faute” si je ne fais plus de poésie rimée. Cela fait un moment que je me suis rendu compte que ce qui m’intéressait c’était d’écrire, et peu importe la forme et tu me permets de le faire ici, voir tu m’encourages, à moins que j’interprète mal ton smiley à mon topo d’hier. Je cherche en vain depuis dix minutes une citation de Cioran qui se trouve dans “L’inconvénient d’être né”, où il parle de la correspondance comme la forme la plus aboutie de l’écriture. Ce ne sont pas ses termes et peut-être même pas tout à fait sa pensée, mais je me souviens qu’il y était question des dictatures qui lui était néfaste car contrôlant les communications privées. Ça m ‘énerve de ne pas le retrouver. Je suis assez d’accord avec cette idée, en tous les cas, c’est une forme d’écriture qui m’est bien utile, et qui l’a été à beaucoup d’écrivains. La correspondance la plus fameuse à mon goût est celle de Van Gogh à son frère Théo, quelle richesse ! Van Gogh y parle de ses problèmes d’argent, ça n’est pas le plus passionnant, ce qui l’est c’est quand il parle de ses peintures et de ses états d’âme. La dernière lettre est terrible, que dis-je, les derniers mots,
« Eh bien mon travail à moi, j’y risque ma vie et ma raison y a sombré à moitié -bon- mais tu n’es pas dans les marchands d’hommes pour autant que je le sache, et tu peux prendre parti, je le trouve, agissant réellement avec humanité, mais que veux-tu ? ».
J’en ai parlé dans un de mes articles que tu as lu et aussi récemment, j’expliquais à une collègue que du chaos de l’esprit des poètes jaillissaient des des mots qui entrent en résonance, avec ce que nous avons de plus intime. Qu’ils accédaient à un monde parallèle que j’espérais être celui des morts, mais que cela ne se faisait pas sans souffrances, et je donnais l’exemple de VG, qui y a même laissé sa peau. Lui-même dit “J’y risque ma vie et ma raison”. Mais peut-on parler de sacrifice à leur sujet ? Est-ce un choix délibéré ? Ne s’agit-il pas plutôt de survie, comme je l’ai entrevu avant que j’explique cela à cette collègue. Le poète n’a t’il pas conscience qu’il a une responsabilité vis à vis des autres, qu’il est chargé d’une mission, que c’était un messager comme je l’ai évoqué hier ? Je crois que oui. Je sais par exemple que Giauques, avant de se suicider avait demander à son ami de publier ses poèmes dès fois qu’ils puissent aider d’autres à vivre, là non plus je n’ai plus sa formule exacte, je pourrais la retrouver. J’ai justement ça en tête en ce moment, que peut-être, sans le penser consciemment, mettent de l’ardeur dans ce qu’il font pour les autres, parce qu’il cherchent leur salut, et créer est un acte altruiste aussi sans quoi l’artiste ne publierait pas. Bon, il faut que j’aille me coucher. Bonne nuit.
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