Dortoir d’antan

feinstein-30

Bob Dylan, dans un train vers l’ouest tu t’en allais ;
À cause du repos que prendre il te fallait,
Ce jour tu fis un rêve, et ce fut chose amère,
Où tu te vis avec tes amis de naguère.

Au travers d’une larme, une vue du dortoir
Où tes amis et toi passâtes plus d’un soir,
Où vous aviez ensemble essuyé des tempêtes
À rire et à chanter, chaque nuit une fête.

Auprès du poêle à bois, vous pendiez vos chapeaux,
Vous chantiez vos chansons, vous disiez quelques mots ;
Sans la moindre ambition, vous étiez bien à l’aise
Disant : je veux trouver des sarcasmes qui plaisent.

Coeurs pleins d’inspiration, l’hiver comme l’été,
Nul ne pensait atteindre à la maturité
Croyant vivre toujours cette vie amusante ;
Mais la chance était d’un sur deux puissance trente.

Comme tout était simple en ces temps de clarté !
À vivre on n’éprouvait nulle difficulté ;
Bob Dylan rêve encore à tous ces joyeux drilles,
Comme Adam qui pleurait, se tenant à la grille.