Anachorète forestier

hermit

Quatre livres anciens, quelques lettres d’amour,
Ça meuble une cellule autrement presque nue ;
Puis, des mots sur le mur, d’une langue inconnue,
Doucement éclairés par les reflets du jour.

Son profil est banal, son avoir n’est pas lourd,
Aucun admirateur ne l’a porté aux nues ;
Il habita jadis une belle avenue
Qui, droite, traversait la ville aux blanches tours,

Mais son âme en ce lieu se sentit étouffée ;
Il quitta sa maison, comme le fit Orphée,
Pour gagner la forêt par un ombreux parcours.

De son petit domaine il fait parfois le tour,
Sans jamais rencontrer la dryade ou la fée ;
Il peut lui arriver d’entendre un troubadour.