Sagesse des monstres
Composition de Cochonfucius
Faire un monstre, parfois, divertit la nature ;
Les formes du vivant changent à volonté.
Des êtres surprenants naissent dans la clarté,
Pas toujours précurseurs d’une espèce future.
Leur forme, cependant, n’est pas une imposture :
Ils apprennent ce monde où leur corps fut jeté,
Finissant par gagner beaucoup d’habileté
Après avoir vécu diverses aventures.
De ce grand univers, ils découvrent les lois,
Heureux de les connaître et d’y accorder foi,
Comme le font aussi les monts et les rivières.
Monstre ou pas, l’essentiel est d’être un peu savant
Et de savoir aussi se montrer bon vivant :
Ce qu’il faut pour mener sa vie dans la lumière.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/esprits-qui-connaissez-le-cours-de-la-nature
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=viau/esprits-qui-connaissez-le-cours-de-la-nature
et aussi
http://ophoemon.blogspot.fr/2010/09/ainsi-parlait-theophile-de-viau.html
sans oublier
http://heraldie.blogspot.fr/2015/03/sagesse-des-monstres.html
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“Je ne suis pas un animal, je suis un être humain, je suis un homme” Éléphant man
https://m.youtube.com/watch?v=22cnVtgYhvs
Le savoir pour mener sa vie dans la lumière c’est quoi ?
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C’est l’ouverture d’esprit.
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Merci de ta réponse, j’y croyais si peu. Elle me fait penser à “l’espèce de attention” (dixit) dont parle Simone Weil qui permet en effet de voir de belles choses,
“Combien de fois la clarté des étoiles, le bruit des vagues de la mer, le silence de l’heure qui précède l’aube viennent-ils vainement se proposer à l’attention des hommes ?”
C’est toujours Simone qui parle.
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Merci encore de ta réponse, elle m’amène à découvrir des choses très intéressantes. L’ouverture de esprit est une notion qui va à double sens, on est ouvert à l’extérieur, ça ce rapproche donc de l’attention selon Simone Weil « L’attention consiste à suspendre sa pensée, à la laisser disponible, vide et pénétrable à l’objet, à maintenir en soi-même à proximité de la pensée, mais à un niveau inférieur et sans contact avec elle, les diverses connaissances acquises qu’on est forcé d’utiliser. » (à propos de l’attention dans le travail scolaire, AD5 92-93)
« Il y a quelque chose dans notre âme qui répugne à la véritable attention beaucoup plus violemment que la chair ne répugne à la fatigue. Ce quelque chose est beaucoup plus proche du mal que la chair. C’est pourquoi, toutes les fois qu’on fait vraiment attention, on détruit du mal en soi. » (AD5, 92)
mais l’ouverture d’esprit, c’est aussi ouvrir son esprit aux autres comme tu le fais en publiant tes poèmes et en ayant répondu à ma question.
Merci pour les poèmes aussi.
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Magnifique sonnet que je redécouvre, je suis ravi que tu l’aies lié à Simone Weil via mon article, ton texte lui va à merveille. J’aime beaucoup cette philosophe (tu le sais, on en a parlé et j’espère qu’on en reparlera encore de vive voix bientôt, tu es toujours le bienvenu, vous êtes les bienvenu(e)s à Nantes, c’est juste un petit coup de train) et ça transparaît dans les articles et sonnets que je lui consacre, très modestement. Je n’ai quasiment rien lu de son œuvre et je ne sais pas grand chose d’elle mais le peu que j’ai pu trouver à son sujet m’a profondément impressionné, et puis il y a une personne très proche de moi qui me fait penser à elle dans cette quête d’absolu qui peut aller jusqu’à l’autodestruction.
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Jardin des monstres
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Monstres de novembre,
Dans votre grande sagesse
Vous n’existez pas.
Pierrette en Héraldie
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