Le manche et la cognée

lumberjack

Le bûcheron vient, la forêt frissonne,
Monstre destructeur, fils de Lucifer ;
On est presque au temps où tout devient vert,
Au fond de ces bois la triste heure sonne.

Le massacreur vient, la peur l’environne,
Et lui-même a peur, sans en avoir l’air :
Ce professionnel préfère l’hiver,
Quand, sur les sentiers, on ne voit personne.

L’exterminateur n’a rien de subtil,
Car c’est un pervers, c’est un être vil,
Lui qui est le fruit d’amours tarifées.

Mais ne parlons plus de cet abruti,
Au Livre de Vie sa ligne est biffée ;
Il est de ceux qui seront engloutis.