Merle de pourpre
Ce n’est pas un oiseau de bruit et de fureur ;
Car il préfère à tout le silence et l’ombrage ;
Nos frères emplumés sont dispensés d’ouvrage,
Ne compte pas sur eux, ce serait une erreur.
Rien de plus beau, dis-tu, que le plaisant labeur ;
Mieux vaut entendre ça que d’entendre un outrage,
Mais ton propos en vain à bosser m’encourage,
Dit le merle, et pour rien tu parles, j’en ai peur.
Moi qui n’ai rien produit au temps de ma jeunesse,
Tu m’y inciterais en mes jours de vieillesse ?
Pour moi, le labeur n’a ni rime ni raison,
Hercule eut ses travaux comme talon d’Achille,
Un merle, en aucun cas, ne doit se rendre utile,
Mais profiter en paix de toutes les saisons.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/maintenant-je-pardonne-a-la-douce-fureur
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=bellay/maintenant-je-pardonne-a-la-douce-fureur
et aussi
http://nouvelleheraldie.blogspot.com/2018/06/merle-de-pourpre.html
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