Baleine de sinople
Cette verte baleine a filé, vent debout,
Ce n’est pas un poisson qu’on peut prendre à la ligne ;
Elle vogue au printemps vers l’empire des signes,
Et chante dans la nuit, comme font les hiboux.
Tout au long d’un courant nageant de bout en bout,
La baleine, dont l’âme a la blancheur du cygne,
À rester en un lieu jamais ne se résigne ;
Et le grand océan, pour elle, est sans tabou.
Toi, que Poséidon a de talents comblée,
Les dieux t’accepteront en leur sage assemblée ;
Heureux les immortels qui savent t’accueillir.
Nous admirons ce monstre à la robuste tête,
Puis nous lui offrirons un cadeau pour sa fête :
Toutes les fleurs des bois que nous pourrons cueillir.
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http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=montesquiou/antoinette-est-un-lys-que-l-on-fauche-debout
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