Jeu de l’oie

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La grande oie prit, par jeu, l’état de sentinelle,
Pour guetter les goupils vers la cour s’avançant ;
Du palmipède c’est la coutume éternelle
Que dans Rome éprouva maint Gaulois pâlissant.

Quel air de majesté, volaille originelle !
Du domaine tu es le gardien menaçant,
Digne d’appartenir aux légions immortelles
Qui jadis ont veillé sur ce monde naissant.

Tu me donnerais presque envie d’être oie, moi-même,
Car ton état me semble un enviable sort,
Même s’il doit parfois réclamer des efforts.

Or, cette oie protesta contre mon choix de thème,
N’ayant jamais voulu ma chronique nourrir,
Encore moins donner matière à discourir.