Danseur vêtu d’azur

danseur

Le danseur est venu pour amuser l’ermite
Dans un jardin désert, où sont de vieux tombeaux.
Il imite un guerrier, c’est bizarre et c’est beau,
C’est le dévoilement d’un rêve sans limite.

Car son esprit, avec un art toujours nouveau,
Sait se moquer de tout, sans qu’on ne s’en irrite.
La narratologie merveilleuse l’habite
Et ce fier combattant danse avec son cerveau.

Ermite, tu n’as point fait venir une femme,
Ton comparse eût dansé pour cette innocente âme
Qui de son lent ballet apprécie la beauté ;

Mais tu veux être seul avec ce fils des Anges,
Ensemble vous prendrez de ce breuvage étrange
Qui vous procurera la sainte Ébriété !