Jean des sauterelles

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Il est plus courageux qu’un lutteur aux arènes ;
Prophète dont la voix dit un message clair,
Il ne recherche point le plaisir de sa chair,
Il n’est pas indulgent pour la nouvelle reine.

Il tient ses aliments du vent qui les entraîne
Vers son logis ; ce sont des insectes, des vers,
Un peu de miel aussi pour les longs jours d’hiver,
Avec la sauterelle, il partage des graines.

Le grand désert le tient dans l’éblouissement
De la divinité, de son surgissement,
Et voici qu’il l’annonce à qui veut bien l’entendre.

Sauterelle, tu fus nourrie avec amour,
Pitance tu deviens, semble-t-il, à ton tour,
Au début de l’été, quand ta chair est plus tendre.

 

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