Ambisirène

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La sirène navigue en des courants sans bornes,
Sans troubler le repos de l’immobile mer,
Sans craindre le tonnerre ou les puissants éclairs,
Sans regarder de loin l’éclat des villes mornes.

Son murmure est si doux qu’il paraît un soupir,
Sa forme si ténue qu’elle paraît une ombre,
Mais son coeur est vivant, son coeur n’est jamais sombre,
Dans la paix de la nuit, je la vois s’assoupir.

Plus tard, elle sera, sirène bien mûrie,
Sur cette humide roche où elle aime s’asseoir,
Et j’entendrai monter, dans le souffle du soir,
Son chant, réconfortant comme une sucrerie.