Chercheur et maître — pour Jean Tirole

Tirole-Nobel

Jean, tu aimes lancer des chantiers, des projets,
Que fait bientôt mûrir ta direction sereine ;
Tu sais argumenter ton savoir dans l’arène,
Maîtrisant ton langage ainsi que ton sujet.

Si dans les équations, jadis, tu te plongeais,
(Cela ne te coûtait, d’ailleurs, pas trop de peine)
Tu traques désormais l’intelligence humaine
Au labyrinthe où vont ses trop subtils trajets ;

Le jury du Nobel, te décernant le prix
Récompense un esprit capable, ayant compris
Un nouveau résultat, d’en revenir aux bases.

Aussi nous n’allons point sur toi nous acharner,
Car à trop discourir il ne faut s’obstiner :
Buvons à ta santé, sans plus faire de phrases !