Reflets ardents

phénix

Peinture chinoise

Le Phénix a noirci dans la limpide flamme,
Et le bûcher aussi, le tragique atelier.
Cet oiseau magicien n’a point besoin de femme,
Par aucun sentiment il ne se peut lier.

N’en a-t-il nostalgie, depuis qu’il est au monde ?
N’aurait-il point envie de tresser un collier
À une douce oiselle arpentant l’herbe blonde ?
Ne voudrait-il, le soir, ses ailes replier

Sous un charmant regard où son regard se mire,
Ne voudrait-il savoir son bonheur reflété,
Son chant parfois repris au son d’une autre lyre,
Quelqu’un pour partager la saveur de l’été…

Si j’en parle au phénix, il va se mettre à rire.