Sonnet d’ânes
Toile de Charles Branwhite
L’âne qui doit porter une provision d’eau
Demande à celui qu’on a chargé de bouteilles
S’il a goûté le vin, éprouvé la merveille
De l’ivresse qui fait qu’on roule sur le dos.
Ami, je n’en bois point. Ce ne m’est qu’un fardeau
Qui en moi, par ailleurs, aucun désir n’éveille ;
Ma boisson à la tienne est strictement pareille
Et je mange du foin, non pas du tournedos.
Puis nos ânes parlants à l’ombre se reposent ;
Je les vois grignoter des lilas et des roses
(Car cela rafraîchit, lorsque le temps est sec).
Esope, en les voyant, eût composé, avec
Ces deux héros, un texte en excellente prose
Dont se fût embelli son joli corpus grec…
Voir
http://grapheus.hautetfort.com/archive/2013/04/24/bater-un-ane-sur-le-flanc-nord-du-mundarrain.html
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=jammes/bate-un-ane
et aussi
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/bate-un-ane
sans oublier
http://heraldie.blogspot.fr/2012/12/lane-en-heraldique.html
et même
https://paysdepoesie.wordpress.com/2015/03/01/les-anes-rient/
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