Je sens un mouvement

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Toile de Lana Deym Campbell

Je sens un mouvement, dans le lointain, là-bas,
Où ne conduisent pas les vieux chemins de terre.
Moi qui suis un penseur tenace et solitaire,
Ne puis-je deviner comment diantre on y va ?

Allons ! Trouverons-nous un chemin dans l’espace ?
Suivrons-nous les sentiers menant on ne sait où ?
Pour commencer, peut-être, il faut devenir fou ;
Alors nous comprendrons les mots du  vent qui passe.

Le vent a pour moteur la force du soleil,
Le vent a pour ami l’habitant des maisons.
Il aime caresser la peau des fruits vermeils,
Il aime se cacher derrière un horizon.

Il n’a pas de boussole et ne perd pas le Nord.
Il n’a nulle émotion quand il trouve de l’or.
Il marche sans trembler dans les pays de glace,
Il peut passer sans peur près d’un tigre vorace.

Je vais devenir vent, c’est assez prometteur,
J’aurai sa force rude et sa douceur profonde ;
Et je pourrai tourner autour de l’Équateur
Pendant que les poissons applaudiront dans l’onde.