Le loup et le frère de l’agneau
Gravure de Gustave Doré
Un gros agneau buvait à un tonneau de bière
Dans la cour d’une ferme. Un maigre loup survint
Qui le réprimanda de n’avoir pris du vin,
Disant, petit mouton, c’est ton heure dernière.
L’agneau se défendit. Mangez plutôt mon frère,
A vous nourrir de moi vous mâcheriez en vain,
Mon corps est plus chétif que n’est d’un alevin
La frêle silhouette errant dans la rivière.
Ton frère, dit le loup, pourtant, tu n’en as point,
Et je te trouve gras, et d’un bel embonpoint,
Digne de m’assurer, en ce jour, subsistance.
L’agneau, pour compagnons, avait chiens de berger
Qui n’ont accoutumé de laisser loups manger :
L’animal s’en alla sans la moindre pitance.
Voir
http://www.forum-metaphysique.com/t4253p180-sagesse-du-pluvian#251492
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Bierce (Zambri, VI)
A wolf was slaking his thirst at a stream, when a lamb left the side of his shepherd, came down the creek to the wolf, passed round him with considerable ostentation, and began drinking below.
“I beg you to observe,” said the lamb, “that water does not commonly run uphill; and my sipping here cannot possibly defile the current where you are, even supposing my nose were no cleaner than yours, which it is. So you have not the flimsiest pretext for slaying me.”
“I am not aware, sir,” replied the wolf, “that I require a pretext for loving chops; it never occurred to me that one was necessary.”
And he dined upon that lambkin with much apparent satisfaction.
This fable ought to convince any one that of two stories very similar one needs not necessarily be a plagiarism.
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Pingback: Le loup et le frère de l’agneau – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
Agneau de la fable
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Je ne bois pas à la rivière,
Je reçois le lait de ma mère ;
La Fontaine m’a confondu
Avec du bétail ordinaire.
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Sagesse de l’agneau
……………
Je ne joue pas avec le loup,
Ni même avec le chien Milou ;
J’aime bien mieux la compagnie
Fort joyeuse de l’ours Baloo.
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