Dans l’herbe

clover

L’herbage au printemps s’embellit,
La bienfaisante averse tombe ;
Le pré, que le soleil surplombe,
D’un innocent bonheur s’emplit.

Un rite annuel s’accomplit
Qui aux nymphes du sol incombe ;
Elles sortent des catacombes
En murmurant des mots jolis.

À sa gourde se désaltère
Un rêveur au bord du chemin ;
Il n’a cure des lendemains.

C’est un vagabond libertaire,
C’est le plus humble des humains,
Inoffensif pour cette Terre.