Grand Lac
Au long de la rive déserte,
La nef se hâte avec lenteur ;
Et nous n’avons pour spectateurs
Que deux ou trois grenouilles vertes.
La nef progresse en pure perte,
Au gré d’un bien faible moteur ;
Cet inutile caboteur
N’est plus très vif, ni très alerte.
Qu’importe ce vagabondage,
En vain s’useront les cordages ;
Les marins dormiront bientôt.
Qu’importe la nef en délire ?
Pour le meilleur et pour le pire,
Nous resterons sur ce bateau.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/la-vague-et-la-cloche
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=coppee/la-vague-et-la-cloche
LikeLike