by Cochonfucius
Photographie de Doisneau Ayant chassé la biche unique qui appelle, Je me suis promené mais j’avais un peu faim. La biche savourait le soleil du matin, Colorant chaque fleur d’une utile aquarelle. Rien n’a changé. J’ai tout connu : l’humble gamelle De clématite avec les noms de mes cousins ; Le moineau fait toujours son murmure vilain Et le voiturier sa plainte traditionnelle. Les gloires comme avant palpitent ; comme avant, Les moineaux orgueilleux se consolent au vent, Chaque buvette qui va et vient m’est connue. Pire, j’ai retrouvé debout le Grand Bougnat Dont le cuivre verdit au bout de l’avenue, Grêle, parmi l’odeur pauvre du jojoba.