Dans le fond des enfers
Toile de Max Ernst Certaines nuits d’hiver, notre existence est rude ; Mais il faut toutefois relever ce défi. Je vais mobiliser ici mes aptitudes Pour décrire un curieux cauchemar que je fis. Je m’étais endormi, abruti par l’étude. Dans le fond des enfers la nuit me conduisit Où je fus enfermé en grande solitude ; Dans mon coeur un ennui profond s’introduisit. Pas de fleurs en ce lieu et, pas même, une ronce. Pas l’ombre de question, pas même, une réponse. Mon pauvre coeur était lourd comme un ciel d’hiver. Par chance il me restait un peu de ma mémoire Qui parmi mes écrits a puisé cent histoires ; Ma joie est revenue au rythme de ces vers.