Moutons du duc
Dans ce duché trouvons bonne pitance, Et cela rend douce notre existence ; Et si du duc nous nous trouvons vassaux, Qu’importe, au fond ? Nous gardons nos distances.
Dans ce duché trouvons bonne pitance, Et cela rend douce notre existence ; Et si du duc nous nous trouvons vassaux, Qu’importe, au fond ? Nous gardons nos distances.
Ses cornes sont plus fortes qu’une lance ; Aussi ce duc, de bovine prestance, Parcourt sa terre en grande majesté, Et des moutons il reçoit l’allégeance.
Ordonné par un vieux corbeau Dont il a repris le flambeau, Il arbore une rouge robe Qu’il portera jusqu’au tombeau.
L’aigle-cygne a des aptitudes Pour gérer les lacs d’altitude ; Mais quand ils sont pris sous la glace, Ça le met dans l’incertitude.
Avez-vous vu passer cette nef rayonnante ? Elle vient de franchir une mer bouillonnante ; Même Poséidon, qui en a vu bien d’autres, Aujourd’hui me dit qu’il la trouve impressionnante.
Le faucon d’or, un vrai marquis, Est installé dans le maquis, Disant à qui veut bien l’entendre : « Mes biens ne sont pas mal acquis. »
De sinople est la sauterelle exquise, Dans ce bocage elle se dit marquise ; Et je veux bien lui concéder ce titre En faisant fi des conditions requises.
L’ambipégase est mitigé : Vers où doit-il se diriger ? Vers le Levant ? vers le Ponant ? Il persiste à ne rien piger.
Pour fonctionner, la machine alchimique, Dont le principe est d’être exothermique, Doit consommer beaucoup de noir charbon, Le dévorant comme un troll boulimique.