Barde étrange
— Il a des jolies savates, Mais il n’a pas de cravate ; Alors, ce n’est pas un druide ? — Pas du tout, c’est un ovate.
— Il a des jolies savates, Mais il n’a pas de cravate ; Alors, ce n’est pas un druide ? — Pas du tout, c’est un ovate.
C’est notre chat dans sa chambre Qui dans sa fierté se cambre ; Les primates ne sont rien, D’une élite il se croit membre.
Ce griffon maladroit, visitant l’inframonde Où l’on est mal reçu, où les pièges abondent, S’aperçoit brusquement qu’on le flambe au cognac ; Il sourit, malgré tout, dans la flamme qui gronde.
Voici l’ambigrignoteur jaune, Un représentant de la faune Qui peut consommer des fruits verts, Comme on le voit sur cette icône.
Ce démon n’est pas sûr de valider son stage, Le peu de cruauté qu’il reçut en partage Ne peut impressionner son vieux superviseur, Un seigneur infernal, le Moloch de Carthage.
L’ornithogoupil voltige Au-dessus des longues tiges D’un pied de topinambour, Sans altérer son prestige.
C’est un étrange épouvantail Qui, certes, fait peur au bétail, Mais jamais aux oiseaux du ciel. Ça, dit-il, ce n’est qu’un détail.
— Oiseau jaune, es-tu un rapace ? — Non, je suis un mangeur d’espace, Et même, un grignoteur de temps : Il se peut que ça te dépasse.
C’est le Janus des profondeurs ; Il fut jadis un peu frondeur, Mais il s’est rangé des voitures, Nous dit le cahier des sondeurs.