Ambipyromane
Ambipyromane estival, Ne t’en prends pas à mon cheval : Car, tous les deux, vous partagez Un noble ancêtre médiéval.
Ambipyromane estival, Ne t’en prends pas à mon cheval : Car, tous les deux, vous partagez Un noble ancêtre médiéval.
C’est le mouton-girafe, à précieuse toison, Plus soyeuse que n’est le duvet d’un oison ; Tu pourras lui offrir un peu de camembert, Mais jamais d’emmental, pour lui c’est du poison.
Serpent d’azur, ermite dans le sable, Ta nourriture est indéfinissable, Et tu ne bois que quand il pleut beaucoup ; Nous t’aimons bien, grand reptile inclassable.
Je vois Messire Escuiruel Qui, sans soucis conceptuels, Profite de son grand domaine ; En lui, rien de conflictuel.
Ce Janus à face taurine A fait pousser des mandarines : — Cette oeuvre plaît à Jupiter ; Telle est, dit-il, notre doctrine.
Sur chacun des sept satellites Stationne une troupe d’élite ; Ne vous en déplaise, on n’y voit Aucun couvent de carmélites.
En rêve j’entendis l’air de la muse à cordes Qui avait fait son nid Place de la Concorde ; Cet air accompagnait la voix d’un vieil aveugle, Des passants n’implorant nulle miséricorde.
Les pigeons municipaux Ne jouent jamais du pipeau, Et jamais Monsieur le Maire Ne les invite au tripot.
C’est le nabladelta qui vibre, Un instrument de gros calibre, Et la mélodie qu’il nous offre Vient de ses délicates fibres.