Aigle visionnaire
Il a bonne vue, ce rapace Qui sous ce rapport nous surpasse, Et prend soin de l’entretenir En survolant de grands espaces.
Il a bonne vue, ce rapace Qui sous ce rapport nous surpasse, Et prend soin de l’entretenir En survolant de grands espaces.
Voici le monstre au rire bref Que l’on surnomme «Multichef», Mais le vrai titre qu’il arbore, C’est plutôt «Seigneur de l’Aleph».
Il a sous sa juridiction Plusieurs cas de déréliction ; Mais il prend grand soin d’écouter Tous les témoins, sans restriction.
Ayant tracé son thème astral Et construit son nid sépulcral, Ce phénix, par un sortilège, Se change en charbon minéral.
Voici l’ambisphinx reptilien, Plus joli qu’un crocodilien, Mais qu’envahit la nostalgie De son doux séjour francilien.
Le vol du serpent mercenaire, Quel spectacle extraordinaire ! Mais on vient de me prévenir Que c’est un être imaginaire.
Je suis la grenouille d’argent, Nourrie, comme l’ermite Jean, De grillons et de sauterelles ; Je ne baptise pas les gens.
Voici le dauphin dionysien, Son langage est rabelaisien ; Jamais les poissons du canal Ne l’ont traité de pharisien.
C’est le Seigneur Mégacéphale Dont la sagesse est triomphale, Car dans ses quatre grands cerveaux, L’inspiration souffle en rafales.