Herpétologie onirique
En rêves, je devins reptile, Émetteur de flammes subtiles ; Dieu sait que j’aurais mieux aimé Me rêver pluvian fluviatile.
En rêves, je devins reptile, Émetteur de flammes subtiles ; Dieu sait que j’aurais mieux aimé Me rêver pluvian fluviatile.
Buveurs, de patience munis, Ce lieu vous trouve réunis Pour votre plaisir sans nuages : C’est la taverne de Cluny.
De sa troupe il fut séparé, Cet ange, qui s’est égaré ; Abandonné par les archanges, Le voilà tout désemparé.
C’est le baron Loup Rayonnant, Maître des Steppes du Ponant, Qui collectionne sur un mur Les écus qu’il va blasonnant.
C’est un chevalier médiéval, Lequel revendit son cheval, Ayant appris, d’un troubadour, La mort de son dernier rival.
Le basilic d’azur médite Sur des sourates inédites, Sans aucun souci de morale Dans ses remarques érudites.
Planté là par un privilège, Le grand arbre des sortilèges Offre son ombre au cimetière ; N’y voyez aucun sacrilège.
Maître coq, au vol magistral, A pour boussole un ciel astral ; Et cela fait qu’en pleine nuit, Il peut affronter le mistral.
Ce roi parcourt ses territoires Et s’adresse à des auditoires D’une grande indulgence, qui Trouvent ses efforts méritoires.