Le serpent rêve

En rêve on me fit Roi des Morts,
Seigneur d’un infernal repaire ;
Presque aussi fort que Dieu le Père,
Presque aussi sage qu’un vieux porc.
Les défunts qui plus rien n’espèrent
Sont dans la peine et le remords ;
Je leur dis d’accepter leur sort,
Mais certains d’entre eux s’exaspèrent.
Je voudrais les distraire un peu,
Je plaisante comme je peux ;
Je me déguise en petit faune.
Ils n’en sont guère consolés,
Rien ne sert de les cajoler ;
Ils ne feront que rire jaune.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/eve
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=rollinat/le-lait-de-serpent
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Le séjour des défunts est celui de l’oubli
Qui a bu le Léthé en un autre se mue
Se croit-il en Enfer ou bien au Paradis
La question en ce lieu lui paraît incongrue
Son crâne est empli d’ombre il se meut dans la brume
En son coeur cependant nulle espèce d’amertume
L’immense roue du temps a cessé de tourner
Et lui, à cet instant, cessé de pédaler
Un Seigneur se présente qui se dit Roi des Morts
Mais il n’est entouré d’aucun garde du corps
Ce monarque lui offre l’idée d’un verre de vin,
Et récite un sonnet qu’il conçut tout gamin
Il y chantait le monde et ses mille merveilles
La fraîcheur d’une eau vive sous les traits du soleil
Le rire de ses amis, le regard d’un vieux chien…
Au rythme de ses vers la mémoire lui revient
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Excellent 🙂
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