Oiseau de nuit

owl

Je n’ai cure de la froidure,
Car j’ai mon beau plumage gris ;
L’oiselle dont je fus épris
Trouvait belle cette parure.

Quelques rongeurs je me procure,
Que Dieu nous offre à petit prix ;
Je les extrais de leurs abris,
Je mets fin à leur vie obscure.

Je ne fais le mal ni le bien,
Je n’entretiens guère de liens,
Mais ne vis pas en solitude.

J’ai vécu sans rien acquérir,
Et cependant, sans dépérir,
Malgré quelques incertitudes.

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