Oiseau de nuit

Je n’ai cure de la froidure,
Car j’ai mon beau plumage gris ;
L’oiselle dont je fus épris
Trouvait belle cette parure.
Quelques rongeurs je me procure,
Que Dieu nous offre à petit prix ;
Je les extrais de leurs abris,
Je mets fin à leur vie obscure.
Je ne fais le mal ni le bien,
Je n’entretiens guère de liens,
Mais ne vis pas en solitude.
J’ai vécu sans rien acquérir,
Et cependant, sans dépérir,
Malgré quelques incertitudes.
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=bellay/la-nuit-m-est-courte
ainsi que
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/la-nuit-m-est-courte-et-le-jour-trop-me-dure
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On me dit de mauvais augure
Alors qu’aux hommes point ne nuis
Même au plus fort de la froidure
Je les délivre des souris
Les chats amoureux de la lune
Souvent chassent les mêmes proies
Comme nous ils veillent à la brune
Pourtant ces mêmes hommes les choient
Les insatiables seraient rapaces
Selon leur lexicologie
Un rat maigrelet nous suffit
Voyez par là leur ignorance
Qui n’égale que leur suffisance
Comme ils n’ont foi qu’en la paperasse
Pardonnons leur ces inepties
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