Enfant de vouivre et de pluvian

Je naquis de la vouivre en la grotte sacrée,
Je ne fus que le fruit d’un amour passager ;
Mon père, ce pluvian, n’aimait point s’engager,
N’ayant nulle confiance aux liens que l’on se crée.
En l’humour gotlibien ma sagesse est ancrée,
Qui tant a diverti Newton en son verger ;
J’ai bien souvent rêvé de sa pomme sucrée
Qui sait tomber tout droit, sans jamais diverger.
Par des chants de jadis mon âme est enflammée,
Que ma mère parfois chantait sous la ramée ;
Rien ne put égaler cette voix de cristal.
Or, que ferai-je donc de ma vie qui commence ?
Serai-je vagabond, loin de mon sol natal ?
Tant de chemins tracés sur cette terre immense !
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/feerie
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=valery/feerie
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Je l’entends cette voix de cristal même sans i. 🙂
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merci, je répare.
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La guerre, la vraie
Un tapis froid et gris couvre la Voie sacrée,
Sur lequel des camions mènent des passagers
Vers Verdun, des soldats, dans la guerre engagés,
De gré ou bien forcés, ça n’est pas la récrée !
L’un d’eux, un appelé, la nostalgie ancrée
Dans son cœur de vingt ans (au printemps, un verger),
Repense à son amour, sur le quai, à Angers,
Son regard plein de larmes et ses lèvres sucrées.
Il a pour son fusil une coutre framée,
Qui pour les corps à corps est l’arme programmée,
Preuve que ce qui vient risque d’être brutal.
Le lendemain matin la barbarie commence,
Avec sa baïonnette il porte un coup fatal,
Puis est enseveli dans un cratère immense.
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Pingback: Enfant de vouivre et de pluvian – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)