Le coeur et les saisons

L’automne est là, l’été vient de s’éteindre,
Le clair soleil souvent nous est caché ;
De Phaéton les coursiers harnachés
Sont loin de nous, tu ne dois plus les craindre.
Chaque saison sur ce coeur peut déteindre,
Sur ce sujet il aime s’épancher ;
Un médecin sur lui vient se pencher,
Disant « C’est bien, ce coeur n’est pas à plaindre »..
Cet instrument de sagesse et folie,
À résister son vieux maître l’entraîne ;
Tâche du jour, par plaisir accomplie.
Lui qui battit pour plusieurs causes vaines,
Il se modère, à présent, dans l’ensemble ;
Une torpeur qui à la paix ressemble.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/du-triste-coeur-vouldrois-la-flamme-estaindre
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=msgelais/du-triste-coeur-voudrais-la-flamme-eteindre
LikeLiked by 1 person
Hermann Hesse: Welkes Blatt, Feuille morte
. version de Cochonfucius (avec des approximations)
Jede Blüte will zur Frucht,
Jeder Morgen Abend werden,
Ewiges ist nicht auf Erden
Als der Wandel, als die Flucht.
Toute fleur deviendra fruit,
Après le jour vient la nuit ;
Car tout n’est qu’impermanence,
À part cette évanescence.
Auch der schönste Sommer will
Einmal Herbst und Welke spüren.
Halte, Blatt, geduldig still,
Wenn der Wind dich will entführen.
Le plus bel été se donne
Pour suite un déclin d’automne ;
Feuille, remets-toi aux bras
Du vent qui t’emportera.
Spiel dein Spiel und wehr dich nicht,
Laß es still geschehen.
Laß vom Winde, der dich bricht,
Dich nach Hause wehen.
Offre-toi sans résister,
Contente-toi d’exister ;
Le vent t’arrache et t’emmène
Vers ton paisible domaine.
Charles M. Schulz
LikeLike