Sagesse du faisan

pheasant

Faisan plein de vertu sous tes nobles couleurs,
Ton désir au printemps toujours se renouvelle ;
Pagnol te préféra, certes, la bartavelle,
Celle-là, justement, que vante l’oiseleur.

Ton âme ne craint point le froid ni la chaleur,
Ni l’aquilon puissant, ni la bise cruelle ;
Ils ne font qu’aiguiser ta vie spirituelle,
Toute d’apaisement, loin du rire et des pleurs.

Tu n’es pas au labeur, tu n’es pas à la peine,
Tu entends le discours des muses souveraines,
Le bon Dieu te regarde et trouve que c’est bien.

Le faisan vit sa vie sans se prendre la tête,
Laissant les jours filer, comme font les poètes,
Aristote a chanté cet oiseau magicien.

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