Sanctissima crux
Ce sont deux beaux poissons, ce ne sont pas deux planches,
C’est la croix que je vois sur le mur du couvent.
Le fils du charpentier leur a parlé souvent
Quand il marchait sur l’eau, tout seul, à l’aube blanche.
Heureux comme l’oiseau qui chante sur sa branche,
Ces poissons immortels tout le jour vont rêvant ;
Tombe sur eux la pluie, souffle sur eux le vent,
Jamais ils ne craindront l’éclair ni l’avalanche.
Ils vivent dans la paix, puisque leur coeur est droit,
Leur entrelacement représente la Croix
Que chanta le rhapsode ainsi que le trouvère.
Or, j’ai de l’amitié pour ces poissons pensifs,
Avec eux, je suis loin du monde convulsif ;
Et je crains un peu moins l’approche du calvaire.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/christ-en-croix
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=nelligan/les-carmelites
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Elle avait pour projet de monter sur les planches,
Avant que son père, ne la mît au couvent.
Aussi, on la voyait, le soir, le plus souvent,
À cacher ses larmes sous sa cornette blanche.
Comme elle était au bois, pour ramasser des branches,
Un jeune bûcheron la découvrit, rêvant,
Allongée sur le sol, les cheveux dans le vent,
À l’instar des feuilles tombant en avalanche.
Alors, bien qu’il n’en eût, par contrat, pas le droit,
Il la déshabilla juste au pied d’une croix,
Et c’est à moitié nus que des sœurs les trouvèrent.
Dérangés, les amants, s’arrêtèrent pensifs,
Avant de reprendre jusqu’au temps convulsif,
Être vus n’étant pas, pour le couple, un calvaire.
booksrockmyworld.com
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Bien qu’elle n’en avait, par contrat, pas le droit,
Elle lui demanda de lui ôter sa croix,
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J’hésite…
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Je te laisse trancher 🙂
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Je crois que je vais prendre la seconde, le symbole est fort et ça annonce la suite, en plus, c’est elle qui est demandeuse, avec le mouvement metoo, il veut mieux que les choses soient claires.
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Bien vu.
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Tu mettrais
En dépit qu’elle n’en eût, par contrat, pas le droit,
ou
Bien qu’elle n’en avait, ….
?
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Plutôt le premier.
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Pingback: Sanctissima crux – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
Sur un jour un poème, un certain Alexandrin a modifié mon sonnet ci-dessus
Elle avait pour projet de monter sur les planches,
Avant que son pèrEU, ne la mît au couvent.
Aussi, elle cachait, le soir, le plus souvent,
Un torrent de larmeu, sous sa cornette blanche.
Comme elle était au bois, pour ramasser des branches,
Un jeune bûcheron, la découvrit, rêvant,
Allongé’ sur le sol, les cheveux dans le vent,
À l’instar des feuilleu tombant en avalanche.
La nonne lui donna, de l’effeuiller, le droit,
L’inconnu commença par lui ôter sa croix,
Quelques douceurs plus tard, les amants se trouvèrent.
Ils restèr’nt côte à côte, un long moment, pensifs,
Usés et enchantés par ce temps convulsifs,
Puis elle lui conta son terrible calvaire.
J’avais corrigé pour «restèrent», une syllabe en trop, mais pour les “eu”, il me semble qu’il considère que je ne devrais compter que cinq syllabe au lieu de 6, considérant que le e est muet. Qu’en dis tu stp ?
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La règle du – e – muet
À l’intérieur d’un vers, on compte la syllabe qui se termine par un « e » muet si la syllabe suivante commence par une consonne, on ne la compte pas si la syllabe suivante commence par une voyelle. À la fin d’un vers, on ne compte jamais le « e » muet.
T’es d’accord avec ça ?
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Oui en effet.
Attention qu’il y a un «h» de «hibou» et un «h» d’«hôpital».
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La nonne et le bûcheron
Elle se destinait à monter sur les planches,
Mais sont père a voulu qu’elle rentre au couvent.
Aussi, elle cachait, le soir, le plus souvent,
Des cascades de pleurs, sous sa cornette blanche.
Comme elle était au bois, pour ramasser des branches,
Un jeune bûcheron, la découvrit, rêvant,
Allongée sur le sol, les cheveux dans le vent ;
À sa grande beauté, il ne fut pas étanche.
La nonne lui donna, de l’effeuiller, le droit,
L’inconnu commença par lui ôter sa croix,
Quelques douceurs plus tard, les amants se trouvèrent.
Ils restèrent enlacés, un long moment, pensifs,
Tout autant qu’alanguis, par leur jeu convulsif,
Puis elle lui conta son terrible calvaire.
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