Cupidon des daims

folleville

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Le Cupidon des daims, nul dieu ne le maîtrise,
Jupiter n’a pour lui nulle sévérité ;
L’ermite des forêts, malgré sa sainteté,
Devant ce cervidé montre une âme soumise.

Aux daims, chaque printemps, des amours sont promises;
Quand la flèche est en route, on ne peut l’arrêter
(Puis, tomber amoureux, c’est bon pour la santé);
Qu’importe au bel archer si quelques coeurs se brisent!

Mais au bois sont aussi des sorcières cachées
Par qui sont les douceurs de l’amour empêchées,
À leur place survient la guerre entre rivaux.

Sur des millions d’années, cette lutte infinie
Des paisibles bestiaux déchire l’harmonie;
Être un daim, malgré tout, vaut mieux que d’être un veau.

 

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