Arbre à gidouilles volantes

gondor

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C’est le jardin de l’arbre à gidouilles volantes ;
Par la gravitation ne sont ses fruits contraints,
Un désir d’aventure au matin les étreint :
Ils ne sont pas porteurs de graines somnolentes.

La gidouille volante, on la doit aux Atlantes ;
Ils ont su l’évoquer en de jolis quatrains
Et la réduire en pâte, en de profonds pétrins,
Afin d’assimiler ses vertus stimulantes.

On se sert de leur jus pour rincer les cheveux
(C’est mis dans un tercet que m’envoie mon neveu,
Citant, me semble-t-il, un écrit d’Avicenne).

Ce sont d’excellents fruits, ne vous en privez pas,
Mais ne présumez point qu’ils aillent vers le bas :
Toute chute leur semble importune et malsaine.