Quatre lions

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L’un s’en vient du sud, l’un s’en vient du nord,
Arrivant au centre, ont pris une chambre,
Ont dormi, grisés du vin de septembre,
Vin nouveau, chargé de senteurs, mais fort.

Le tiers de la mer, le quart de ses bords,
Se sont rencontrés chez le vendeur d’ambre,
Chez qui la danseuse à minuit se cambre,
Dont l’activité semble sans effort.

Ah ! Ces quatre lions ne sont pas farouches,
lls sont, tels des chats, vautrés sur leur couche ;
De la pureté, leur coeur est épris.

J’aimerais avoir leur belle innocence,
Leur charmant esprit, leur goût, leur décence ;
Mais je ne suis rien, qu’un vieux malappris.

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