Des lézards et des hommes

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Un groupe de marcheurs, vers le soir, arriva
Au pays des lézards, où nul être ne va :
Ils se sont arrêtés pour un temps de prière,
Sachant que leur chemin n’irait pas en arrière.

Ce pays des lézards, c’est un pays sans vent,
Accueillant pour les morts, plus que pour les vivants ;
Une fois qu’on y vit, ce n’est pas si horrible,
Même si leur pinard n’est vraiment pas terrible.

Dans le moindre recoin, les lézards sont nombreux,
Apportant aux humains des songes ténébreux ;
Mais parfois, l’un d’entre eux, du haut d’une colline,
Fait plaisamment entendre un air de mandoline.