Forteresse d’acier

Escudo_de_Mijas_(Málaga)

Image du blog Herald Dick Magazine

La tour se dresse, solitaire,
Entre les arbres, sur un mont ;
Or, qui s’y cache ? Un vieux démon ?

Un moine, un scribe, un militaire ?
Nul bruit, dans cette sombre tour,
Car nul n’y parle, et nul n’y chante :
Ce n’est qu’une ruine que hante
Le spectre d’un mandarin sourd.

J’y vais, le soir, avec deux coupes
Et du bon vin, dans un carton :
Ensemble, nous nous éclatons,
Autant qu’une joyeuse troupe.


Forteresse de Victor

La ville-forteresse est régie par des codes dont nous n’avons pas idée.

Un explorateur l’avait parcourue furtivement, autrefois ; mais ses notes se perdirent.

Les femmes de la forteresse s’étant liguées pour lui offrir à boire à tour de rôle, il n’était d’ailleurs plus en état d’écrire la moindre ligne.

Plus son aventure se prolongea, plus il fut amené à jongler avec le chaos.

Il mélangea les notions, buta sur les synonymes, les homonymes, la sagesse antique et la pensée du Grand Analyste Mauve.

Retournant s’instruire auprès des gardiennes, il ne parvint pas à répondre à leurs innombrables questions sur sa vie intime. Il se perdit dans des jardins, admira des casse-dalle royaux, et demanda la clé des latrines (préoccupation assez courante chez les explorateurs).

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