Serpent de sable

Bettlach_blason

Image du blog Herald Dick Magazine

Je vis au fond des bois, je suis noir, je serpente ;
D’un lieu à l’autre lieu, je vais sans m’agiter,
De lune et de soleil j’absorbe la clarté,
Ou, d’autres fois, je songe à leur lumière absente.

De la sombre forêt, je connais chaque sente ;
J’aime par-dessus tout les recoins écartés
Que parfois, au matin, j’ai du mal à quitter,
Tant leur éloignement rend mon âme contente.

Merci à ces vallons qui m’ont tant secouru
Quand, au fil des années, je les ai parcourus,
Sous le brûlant soleil ou sous l’averse fine.

Je subsiste en ces bois, sans crainte et sans ennui,
En savourant, ce jour, les parfums d’aujourd’hui,
Dont, pour mon humble corps, la fragrance est divine.

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