Miroir de lion

21-3-15-b

Composition de Cochonfucius

De gueules, ce grand lion porte un miroir précieux
Qu’il traverse parfois pour y prendre des lièvres,
Des vestales d’argent aux souriantes lèvres,
D’incroyables trésors, ou des fruits délicieux.

Le miroir et le lion deviennent un peu vieux ;
Le monde reflété se nuance de fièvre,
Le lièvre est remplacé, parfois, par une chèvre ;
Une lune pensive en traverse les cieux.

Bien mûre est la vestale, et non adolescente ;
L’envol des sentiments fait place à la descente,
Comme il advient aussi, vers le soir, du soleil.

Mais ce fol univers reste sans amertume :
Ses astres ne sont point dévorés par la brume,
Le rêve qu’on y fait ne craint point le réveil.