Rameaux d’or

abeilles

Composition de Cochonfucius

En un pays magique, un mûrier s’illumine
D’un feuillage éclairant, qui de l’or peut sembler ;
Abeilles visitant cet arbre inégalé,
Vous êtes des joyaux qui par les airs cheminent.

Or, quand survient le soir, sous la lune d’hermine,
On voit parfois danser un insecte esseulé,
Vêtu d’un dur métal que fait étinceler
L’astre qui, solitaire, en haut des cieux culmine.

— Qui es-tu, voyageur, toi dont l’armure luit
Auprès des rameaux d’or, en plein coeur de la nuit,
Ainsi qu’à ma fenêtre une petite flamme ?

— Je ne suis qu’un poète, un être sans raison.
Je produis des sonnets, je trace des blasons ;
La lueur de cet arbre enthousiasme mon âme.

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