Rêves entrelacés

au-desert

Composition de Cochonfucius

Le prince et le serpent sont l’un pour l’autre un songe,
Un mirage, une ruse, un piège du désert.
Tous deux, brûlés de soif au pays sans hiver,
Tentent de conjurer les ombres qui s’allongent.

L’enfant croit retrouver sa lointaine planète
Dans l’instant délirant qui précède la mort ;
Le serpent veut prouver qu’il est un être fort,
Un peu désemparé quand la preuve en est faite.

Ces âmes, fallait-il les laisser ainsi, seules,
Poison l’une pour l’autre, auprès de ce vieux mur ?
Je n’ai rien pu prévoir, a dit le lion d’azur ;
Je n’ai pas su quoi faire, a dit le lion de gueules.

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