Aragne et moine
Composition de Cochonfucius
Un moine était gardien d’une innombrable troupe
De bouquins qu’on devait aux plus sages humains.
Il admirait surtout les plus anciens du groupe,
Dont les mots noircissaient d’antiques parchemins.
Mangeant plus d’une mouche au lieu de bonne soupe,
Une aragne au plafond se tissait un chemin,
Puis descendait parfois, ayant le vent en poupe,
Pour visiter le cloître embaumé de jasmin.
— Aragne, si tu veux, je peux, de ces grimoires,
Tirer mille récits dont ils ont la mémoire :
Nous passerions ainsi d’agréables instants.
— Moine, merci beaucoup, mais épargne ton souffle :
Je préfère écouter les mots de la pantoufle
Qui, sans aucun savoir, est poète, pourtant.
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=autran/bibliotheques
ainsi que
http://heraldie.blogspot.fr/2015/01/le-moine-dheraldie.html
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Sagesse d’une aragne
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Ne trouvant que des acariens,
Je les mange, c’est mieux que rien ;
Mon cousin fit encore mieux,
Car il devint végétarien.
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