Courtisan rimeur
Toile de François Boucher
Le poète à la reine adresse des mots doux
Que vient de lui dicter sa muse pateline ;
Tel un pluvian chantant sur la verte colline,
Ou tel, au fond des bois, un ténébreux hibou.
La reine aime les chats, les rhapsodes, les fous ;
Et ce jour-là, de plus, elle est d’humeur badine :
Tournant vers le rimeur son visage d’ondine,
Elle dit à mi-voix : Vous êtes charmant, vous.
Au vieux roi ne restait qu’une modeste flamme ;
Point de quoi réchauffer une exigeante dame,
Un monarque parfois se trouve démuni.
Ce barde courtisan montra bien du courage :
Dans le royal plumard il produisit l’orage,
Redonnant à la reine un morceau d’infini.
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=bertrand/sonnet–a-la-reine-des-francais
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