Lao Li === 老李
Tu buvais dans un grand verre
Ou dans la coupe ordinaire,
Sans grand respect pour les dieux
Ni pour le Juste Milieu.
Tu avais la souvenance
De cent cosmos étoilés ;
Tu avais la contenance
D’une cuve à distiller.
Ton pinceau traçait des phrases
En un langage précis
Dont tu bannissais l’emphase,
La banalité aussi.
Combien fier fut le papier
D’arborer tes grands poèmes !
Comme ont gloire les trépieds
À s’emplir de chrysanthèmes.
À présent, ton corps est sable
Semble-t-il, au fond des eaux,
Ou ce vent inconnaissable
Soufflant au jardin, très tôt.
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=cros/li-tai-pe
ainsi que
http://wp.me/p3HrO7-1D9
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