Errance obscure
Un barde vagabond va sur la terre pâle.
Noyé dans son silence, il compose sans bruit
Un chant pour la licorne aimable qui le suit
Et qui, frileusement, se protège d’un châle.
Le ciel est de velours et la lune est d’opale.
Devant le regard vert de Saturne qui luit,
Le barde et la licorne ont traversé la nuit ;
Sur les bords du chemin, quelques fleurs sépulcrales.
On entend murmurer les crapauds dans les prés :
Ils disent des sonnets, et leurs mots éthérés
Semblent, dans l’air obscur, des mots de tourterelles.
La licorne en dansant et le barde en marchant
Éprouvent une faim quasi surnaturelle ;
Mais ils ne peuvent point manger les fleurs des champs.
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=louys/la-prairie
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Licorne d’Orphée
Dans un sonnet d’Allemagne,
Un ange d’automne.
image de Pierrette
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Pingback: Errance obscure – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)