Théophile en galère
Toile de Picasso
Théophile, on t’a mis dans un étrange lieu,
Sans même, emprès ta porte, une accorte voisine !
Sa Majesté t’avait accoutumé à mieux,
Lorsqu’on te nourrissait des plats de sa cuisine.
La faveur est hybride, ainsi que Mélusine,
Changeante comme sont, dans le printemps, les cieux :
L’autre jour, tu avais la reine pour cousine,
À présent, tu t’ennuies parmi de pauvres vieux.
Tu es barde, et ne dois craindre ta destinée :
Qu’elle soit malheureuse, ou belle et fortunée,
Rhapsode que tu es, tu n’y crois qu’à moitié.
En exil avec toi, ta muse familière
Te prodigue toujours sa joie et sa lumière :
De la reine ou du roi, c’est toi qui as pitié.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/je-passe-mon-exil-parmi-de-tristes-lieux
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=viau/sonnet-sur-son-exil-dans-les-landes-de-castel-jaloux
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