Cécile voit un square

safe_image

Image anonyme

Marcher, entouré d’un horizon de collines,
Parcourir les sentiers envahis de racines ;
Voir le martin-pêcheur emporter un poisson,
De mille sensations engranger la moisson…

Une telle existence est purement divine,
Mais je ne la vis point, non ; je me l’imagine
Quand je traîne, rêveur, alors que les bois sont
Loin de la ville où j’ai mon débit de boissons.

C’est vrai qu’elle sont loin, les obscures forêts ;
Qu’elle n’est point ici, l’eau verte des marais ;
Il me suffit pourtant de voir tomber la feuille

Au square parisien, d’entendre un cri d’oiseau
Sur la Seine qui va, le soir, gonflant ses eaux,
Pour me croire au jardin où mon coeur se recueille.

Advertisement